Le modèle vivant
Un dessin est avant tout est un projet . La technique doit être au service d'une intention.
Avant de commencer à dessiner, j'observe attentivement le sujet et analyse sa structure, sa singularité. Qu'est-ce qui caractérise le modèle ?
La justesse de mon dessin dépend de mon acuité perceptive. Voir n'est pas savoir : je dessine ce que je vois et non pas ce que je sais du sujet.
La solution pour parvenir à percevoir correctement est de considérer les formes du modèle de manière abstraite.
Je ne néglige pas le temps attribué à la construction qui est primordiale. Un dessin dont les fondements ne sont pas justes est difficilement rattrapable et il est préférable de recommencer.
Je dessine toujours de l’ensemble au détail. Je m'efforce de hiérarchiser les formes du modèle pour dessiner d'abord l'essentiel (grandes formes).
Je ne cherche pas à obtenir de suite un trait exact mais je dessine par estimation, je cherche mon trait. Je précise mon tracé au fil de la construction du dessin.
Mon trait de crayon est léger et énergique. Attention à une pression trop importante de la mine qui risque d’endommager le papier et rend le gommage impossible.
Le contour n’existe pas dans la réalité. C'est une illusion, la frontière entre une forme et son environnement.
Estomper ne signifie pas étaler mais atténuer ! Je veille à assombrir les valeurs estompées pour retrouver des contrastes justes.
Je suis particulièrement concentré durant les premières étapes de mon dessin ! Les échecs trouvent majoritairement leurs origines durant la phase construction. Je prends régulièrement du recul pour retrouver une vision d'ensemble.
Les erreurs sont souvent plus riches d'enseignement que les réussites. Je conserve TOUS mes dessins que je date pour observer mon évolution mais aussi pour revenir sur mes échecs et comprendre mes erreurs.
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